L’artiste Vile imprègne les villes d’Europe de graffitis hors du commun, en laissant sa trace sur des bâtiments abandonnés et en ruines. Ils paraissent à la fois transparents et taillés dans la roche, offrant la vision d’une réalité banale ou celle d’un monde post-apocalyptique.
Une maîtrise si parfaite de l’illusion d’optique, qu’il est facile pour le spectateur de s’y tromper. C’est une façon édifiante de rendre hommage à la première génération de graffeurs américains. Mais aussi une possibilité pour ces vieux immeubles de raconter leur propre histoire.
Le graffeur, basé actuellement dans sa ville natale de Vila Franca au Portugal, grave simplement son pseudonyme “VILE” à l’aide de bombes aérosols sur les murs. Il explique que c’est grâce à la correspondance des couleurs, qui selon lui demeure le travail le plus dur de son processus créatif, qu’il obtient cette incroyable transparence et que ses œuvres sont si convaincantes.
Pour mener à bien son travail, il faut que les couleurs se juxtaposent avec l’espace dans lequel il va peindre. Et bien que celui-ci puisse paraître complexe, il ne lui faut, parfois, pas plus d’une journée pour réaliser une œuvre.
VILE, de son vrai nom Rodrigo Miguel Sepúlveda Nunes, pratique l’art du graffiti depuis son plus jeune âge. Fils d’un designer et d’une conseillère de voyages, il a suivi des études artistiques en illustration, mais aussi en animation dans deux écoles à Lisbonne. Les spécialités de l’artiste sont le travail avec l’aquarelle, mais aussi avec l’huile et le fusain. Il utilise aussi le dessin numérique et est également tatoueur.
Son talent désormais reconnu à l’international lui ont valu des collaborations prestigieuses avec Opel, TMN, Worten ou encore la Croix-Rouge.