Le design street art ? Si vous n’en avez jamais entendu parler, il serait temps d’en apprendre plus. Né dans la rue, l’art urbain a cette fabuleuse capacité d’évoluer et de s’adapter à son environnement. Ici, nous vous dévoilons quelques idées sur la manière de l’utiliser dans différents domaines créatifs.
La base du design street art : la typographie graffiti
Le design street art est imprégné d’une signification culturelle et sociale. C’est sans doute la raison pour laquelle ses différentes polices envahissent le monde de la typographie.
D’ailleurs, le lettrage manuscrit de type graffiti est une tendance. Il aurait été introduit dans le secteur par des graffeurs devenus graphistes professionnels, comme Seizer One. C’est une approche souvent vue dans la conception de logos, notamment dans celui du magazine Vice.
Avec leurs formes et leurs contours généralement vifs et embellis, les polices graffitis sont parfaites pour attirer l’attention du public. Car, elles suscitent de l’émotion en s’appuyant sur des images et des formes évocatrices.
De plus la typographie urbaine communique dynamisme, personnalité et caractère.
Toutes ces caractéristiques font d’elles une valeur sûre de la création de l’identité d’une marque. Les concepteurs et les créatifs s’en servent pour tous types de projets. En effet, elle est facilement retransposable sur différents supports de communication :
- Packaging,
- Site internet,
- Brochures,
- Goodies,
- Affiches
- Carton d’invitation,…
Culture urbaine et publicité
Autrefois considéré comme une menace pour la société, le street art est désormais un invité de choix dans le monde de la publicité. Depuis le début des années 2000, plusieurs entreprises, de taille diverse, ont fait appel à des graffeurs pour réaliser des fresques murales.
Le design street art est aussi fréquemment utilisé pour des campagnes d’affichage ou spots publicitaires.
Plusieurs marques, dont Converse et Sony, se sont déjà servis des codes du street art à des fins commerciales. Tandis que des organisations à but non lucratif comme Amnesty International s’inspirent de la nature séduisante et créative de cet art pour sensibiliser le public à leurs causes.
Nike, par exemple, a une longue histoire de “brandalisme” dans le street art.
En 2019 l’entreprise a créé une campagne de lancement, en partenariat avec le studio créatif AKQA intitulée : Air Max Graffiti stores. Pour cela, les murs de la ville de Sao Paulo ont été transformés en magasins à ciel ouvert. L’idée consistait à chausser les centaines de personnages qui ornent les bâtiments…en sneakers Nike ! Grâce à ce projet, l’entreprise a augmenté ses ventes de 32%.
De plus en plus de marques surfent sur la vague. Car, une telle combinaison permet de toucher un public plus jeune, plus fun, plus ‘arty’ et de renouveler son audience.
Le street art dans la musique
La musique est certainement l’élément le plus essentiel d’un album. Mais la cover joue également un rôle considérable.
À l’origine celle-ci était une simple couverture de protection. Puis, elle a rapidement évolué pour devenir un espace d’expression artistique à part entière.
La capacité artistique de la pochette d’album a été développée dans les années 60. C’est à partir de là que les chanteurs et les éditeurs ont commencé à collaborer avec des artistes visuels pour la conception de leurs pochettes de disques.
Ces dernières années il y a eu une augmentation du nombre de pochettes d’albums utilisant le design street art. Parce que la culture urbaine a cette capacité de rassembler et que le médium de la pochette offre une excellente plateforme de visibilité pour des artistes émergents.
Brian Donnelly (alias KAWS), est un artiste de rue influent, illustrateur, sculpteur et concepteur de jouets. Des couleurs vives et des personnages de dessins animés remplissent ses œuvres, reconnaissables à leurs yeux en forme de croix.
Il émerge sur la scène artistique urbaine dans les années 90 et se fait connaître lorsqu’il commence à intégrer son art dans des publicités.
En 2008, il signe le design de la pochette de l’album 808s & Heartbreak de Kanye West. Elle présente son illustration en forme de ballon sur la couverture de l’album, tout en incorporant sa signature.
La mode et le street art
De Gucci à Louboutin, les marques collaborent depuis une décennie avec l’univers street art. Moschino a présenté des robes griffonnées de graffitis et M. Brainwash a collaboré avec Sunglasses Hut pour concevoir une ligne de Raybans éclaboussés de peinture en aérosol.
Mais cette relation n’est pas nouvelle. Elle a démarré lorsque l’artiste Stephen Sprouse a dégradé les sacs Louis Vuitton dans une collaboration approuvée par Marc Jacobs en 2001.
«Les plus grandes marques du monde utilisent des graffeurs, qui sont essentiellement des vandales, et c’est incroyable», a déclaré Darren Cullen, fondateur du collectif d’artistes londonien Graffiti Kings. En effet, les concepteurs ont compris que mélanger la haute couture à la culture urbaine attirerait une clientèle jeune et favoriserait les ventes.
Depuis, les marques se sont accrochées à l’attraction visuelle du graffiti et paient les graffeurs pour ajouter une touche urbaine à leurs collections.
Par exemple, des graffeurs tels que Mike Giant, Pursue, Rime et Noah ont participé à la création de skateboard, vêtements et chaussures en partenariat avec des marques comme Adidas, Nike et Puma.
La série croissante de collaborations entre les marques de mode et les artistes de rue comprend des éditions limitées, des collections uniques et des articles dédicacés. Ce qui permet aux produits issus de ces collaborations de devenir de véritables objets fétiches.
En s’inspirant du design street art, la mode cherche à se réinventer, se démocratiser et séduire les milléniaux.
La décoration style mobilier urbain
Le graffiti a parcouru un long chemin depuis ses origines dans la rue, au cours des années 70, jusqu’à aujourd’hui.
Les propriétaires et les designers s’inspirent de cette forme d’art unique afin d’insuffler un peu de vie et de modernité à leur décoration d’intérieur.
Que vous aimiez les créations simples de style pochoir ou des motifs plus élaborés, le street art est une déclaration de style à la fois exclusive et accrocheuse !
Ainsi les influences de la rue peuvent offrir des motifs, des couleurs, des formes à la fois passionnants et améliorés graphiquement.
Des artistes tels que Keith Haring , Jean-Michel Basquiat et l’artiste de skate Shepard Fairey ont eu leurs créations appliquées sur les chaises ”Case Study” de Modernica. Conçues à l’origine par Charles et Ray Eames, l’idée d’un mix entre les deux donne à ces classiques intemporels et modernes du renouveau.