Artiste emblématique de sa génération, Keiichi Tanaami a développé une incroyable signature artistique. Un savant mélange de culture qui n’est pas sans rappeler quelques souvenirs douloureux.
Ses peintures et autres collages sont fascinants aussi bien par leur taille que par leur forme. En effet, les travaux récents de l’artiste sont le reflet de sa propre expérience, particulièrement celle de son enfance. Il y raconte la terrible histoire d’un Tokyo sous les bombes, durant la seconde guerre mondiale.
Pour cela, son style graphique, audacieux, capture à merveille la tendance des années 60 et 70. La même période pendant laquelle la consommation de drogues hallucinogènes était d’usage dans le monde de l’art. (peace and love !)
Alors pas étonnant que son travail soit imprégné d’une part, d’éléments propre à la culture américaine. Et d’autre part, du folklore japonais.
Ainsi, hanté par le souvenir douloureux d’un pays en guerre, l’artiste a choisi de faire vivre sa mémoire au travers de rêves surprenants. C’est un choix maîtrisé à la perfection dont le rendu est hallucinant. On y voit clairement une ambiance psychédélique où s’entremêle des personnages de Disney à d’autres créatures surnaturelles (le yokai)
Passionné de Kamishibaï, forme de théâtre de rue Japonais, et de série B, Keiichi Tanaami est aussi un grand fan d’Andy Warhol.
Dessinateur talentueux, il a étudié le design graphique à la Musashino Art University en 1960. Il a toujours travaillé pour des studios de création et s’est rapidement fait un nom dans les domaines du design et de la publicité. D’ailleurs, il a notamment illustré des pochettes d’album. Comme celles des groupes Jefferson Airplane et The Monkees, entre autres.
Pour en savoir plus sur le travail de Keiichi Tanaami, consultez son site web.
